Elles font l’abstraction

A l’occasion de l’exposition « Elles font l’abstraction » au centre George Pompidou, il est particulièrement intéressant de se pencher sur l’œuvre de Georgiana Houghton.

On peut dire que ce fut la première, bien avant Hilma af Klint dont les toiles ne furent exposées que 20 ans après sa mort.

Son choix de travailler avec des formes abstraites découle du côté spirituel de ses œuvres. Elle n’illustre pas des formes du monde physique, mais une expérience spirituelle invisible et subjective, ce qui est difficilement représentable avec des objets naturels.  Le concept d’abstraction n’est pas dans le vocabulaire de l’époque, il n’apparaîtra qu’au 20esiècle. Le public du 19esiècle ne sait donc pas comment interpréter ce type d’images et les critiques de ses œuvres sont mitigées. Les différentes formes et couleurs font partie du « symbolisme sacré » de Georgiana Houghton et ont une signification pour l’artiste. Tout au long de sa carrière, ses compositions se complexifient. Elle incorpore de plus en plus de formes, de couches et ajoute de plus en plus de détails (Wikipédia)

Avec ce type d’abstraction, on revient à l’art primitif pariétal, celui où l’homme cherche à expliquer les mystères du monde.